Allez au travail en vélo électrique l’hiver
Cohabitation entre vélo et automobiliste en ville : comment mieux cohabiter ?
La première partie de mon article concernait le montage proprement dit de mon kit VTT électrique sur mon Rockrider 6.3.
Dans ce second billet, je partage mon ressenti a chaud, a l’issue de ma première rando VTT au guidon de mon
nouveau vélo électrique.
Avant la rando prévue le week-end, et le souci lié au montage du capteur PAS résolu comme décrit plus tot, un petit tour s’impose
avec la monture pour vérifier les capacités du vélo avant de me lancer sur les terres de dame nature.
Direction le bois près de chez moi ou j’ai l’habitude de m’entrainer. Je choisis délibérément les passages les plus exigeants, ceux
qui m’obligeait jusque la a “sortir les tripes” ou a mettre pied à terre (raidillons,talus en sous-bois,longue montées ou troncons
boueux a souhait,…). Et là… Je ne suis plus “moi” mais un jeune vététiste fringant aux cuissots affutés…tout passe !
Pas un pied à terre au fil des 25 km durant lesquels j’ai pris un malin plaisir a enchainer tout les franchissements qui me
rebutaient jusqu’alors.
Sur ces très bonnes impressions, retour a la maison, nettoyage du VTT électrique et vérification générale des composants installés :
RAS…tout est nickel.
Jour J : Rando dans la région des Collines, déjà effectuée les 2 années précédentes, donc un bon test comparatif “avant/apres”…
Les pluies répétées des derniers jours laissent craindre un sol boueux dans les zones boisées…on verra.
Vu le relief du coin, je me cantonnais précédemment a un modeste 30 km sur les 3 parcours proposés (30 km – 50 km – 70 km).
Pour cette fois, au diable l’avarice ! Va pour le 50 km (histoire de tester l’autonomie de ma batterie de 36V 10 Ah sans risquer de
devoir pédaler “a sec” les 10 derniers km de la rando pour cause de “coupure EDF”…
Le temps ce matin est doux et plutôt ensoleillé…contrairement a l’habitude, je retarde mon départ sur le 50 km a 8h30 au lieu de
8 h, histoire de laisser filer devant moi quelques pelotons de vététistes de clubs bien affutés, avec le secret espoir d’enfin pouvoir
les taquiner avec l’aide de mon “nouvel assistant” !
J’ai fixé mon écran LCD a gauche contre le grip (j’ai viré la manette gauche du dérailleur AV vu que je suis en monoplateau 30 NW), le
pouce gauche me permettant sans lacher le guidon de jongler avec les”+” et “-” de la commande de niveau d’assistance : c’est
parfait.
Tout au long de ce parcours, je naviguerai entre les niveaux 3 et 5 de l’assistance, au gré des difficultés.
Très pratique sur le display, l’affichage du niveau de puissance instantanée délivrée par le moteur RH205, qui permet de bien doser
l’usage de la ressource électrique embarquée.
Le PAS fait merveille et “envoie” toujours sans brutalité après un court temps de latence auquel on s’habitue très vite et que l’on
anticipe donc lorsque la difficulté se profile devant.
Le bruit du moteur est a peine audible (pas d’engrenages ou autre mécanique
susceptible de ferrailler…appréciable et discret).
Une première montée glissante en sous-bois, zigzaguant entre des bouleaux : l’année passée, ici, c’était a pied, vélo poussé jusqu’en haut.
Aujourd’hui, changement de registre : je passe sur la 4, je remonte 2 pignons, et c’est parti….je me fraie un passage entre mes
collègues et avale littéralement l’obstacle : ca, c’est fait !
Rassuré sur mes nouvelles capacités, je poursuit mon périple avec un plaisir certain et une confiance retrouvée.
Les raidillons alternent avec de longues descentes parfois cassantes et de jolis singles parfois boueux : tout va bien et le cardio ne voit
plus rouge bien que j’ai décidé de ne pas céder dans la facilité et de rester dans l’effort physique conséquent.
Mon opinion : le VTT électrique doit m’aider mais c’est a moi de “faire le job” et a ce propos, l’assistance électrique, si elle libère le
vététiste d’une bonne partie de la pénibilité musculaire et cardio-vasculaire, en échange, lui dédie une nouvelle tache prioritaire des plus
gratifiantes : le “pilotage” !
En effet, la question n’est plus “Vais pouvoir gravir ce sentier grimpant et sinueux de 50 m ?” mais devient “Ou et comment vais-je placer
ma roue avant pour me glisser au mieux dans une trajectoire propre, entre les cailloux et les racines qui se présentent très vite sous mes pneus ?”.
Dans les portions de descente (alignées ou techniques), l’assistance se coupe bien-sur et le poids du Vélo électrique recentré vers l’arrière assure un bon
guidage, debout sur les 2 pédales a l’horizontale, sans rebonds excessifs .La, comme je suis de nature prudente et ne tient pas a m’offrir la
gamelle de l’année, je me laisse volontiers passer par les jeunes téméraires avides de déboulés “à fond la caisse”….mais au bas de chaque
descente…il y a une montée…et là, papy ne boude pas son plaisir et remonte un a un ses compagnons au visage parfois cramoisi par
l’effort à fournir….
40 km de pur plaisir s’affichent déjà au compteur : il en reste donc 10 et 2 a 3 barrettes sur la jauge de batterie…attention…. va falloir gérer ca
finement pour éviter l’ultime humiliation, après ce beau parcours, de rentrer au paddock avec la fée électricité aux abonnés absents !
Du coup, je suis très attentif au niveau d’assistance choisi et la réduit des que mes jambes plutôt épargnées son à même d’assurer la
propulsion seules.
Ca paie car il reste maintenant 5 petits km et 1 barrette a la jauge : soyons fous, sentant l’écurie proche, j’en remet une couche, histoire de
“mater” quelques concurrents aux limites de leurs cuissots en cette fin de parcours : rush final pour le fun et arrivée “en bon état”.
La batterie affiche maintenant ” o barrette” et m’a donc permis de tenir les 52 km exacts du circuit (500 m de dénivelé +) avec une assistance
souvent entre 3 et 5 (hors descentes bien-sur)pour une 10 Ah, je pense que cette autonomie est correcte (vélo + pilote : 100 kg).
En conclusion, ce vélo m’a permis, grâce au kit installé, de découvrir une nouvelles dimension a ma pratique, jusque la bien inaccessible a
mes yeux et réservée aux jeunes en forme et d’un bon niveau technique.
Pour moi, le VTT électrique n’est pas un vélo de “tricheur” ou de “paresseux” mais bien un vélo qui procure une activité physique bien en adéquation
avec l’age, l’état de santé et le niveau technique de son rider et pour cela je dit haut et fort “contrat rempli !”.. Bravo le RH 205..