La retraite en vélo électrique
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Moteur pédalier : l’alternative des riches ?
La masse chinoise
La Chine étant le grand pourvoyeur de moteurs électriques pour les vélos, les moteurs les plus fréquemment utilisés en sont originaires.
Les chinois ont besoin de moteurs fiables, de puissances variables (pour les petits vélos pliants jusqu’à des tricycles de livraison) et peu onéreux. En plus du marché intérieur, la Chine approvisionne aussi l’Europe et les états unis. En ayant une production de moteur qui se compte en dizaine de millions chaque année, les économies d’échelle sont très importantes et le tarif de ces moteurs est hyper compétitif : destinés initialement au marché local, rendu sur le marché international le tarif parait dérisoire à l’aune occidentale.
En Europe, les moteurs de type 8FUN Bafang européanisée (<250W) sont très représentés dans les produits intégrés ou les kits. En Amérique du Nord c’est plutôt le Nine Continents qui est le roi du marché grâce à son tarif, sa fiabilité et sa capacité à encaisser des puissances élevées.
Dans tous les cas il s’agit de moteurs moyeux, de moteurs intégrés dans la roue, qui permettent une installation simple sur presque tous les types de vélos, même les vélos spécifiques tels que les petits vélos pliables, les vélos couchés, les trikes, les vélos cargos…
L’alternative occidentale : le moteur pédalier
Ces millions de moteurs distribués depuis la Chine n’empêchent pas certains constructeurs de redéfinir le concept du moteur électrique pour vélo : en effet, des marques telles que Bosch ou Panasonic proposent des « moteurs pédaliers ». Ce sont des moteurs qui ne sont pas intégrés dans le moyeu de la roue, mais qui prennent place en position centrale sur le vélo, tout près de l’axe du pédalier.
Ci-dessous un schéma de moteur pédalier provenant de la marque Kalkhoff (visible sur cette page) qui utilise le bloc Panasonic :
Ce bloc moteur pédalier dispose d’un pignon d’entraînement de la chaîne qui transmet l’énergie à la roue arrière. Le niveau d’assistance est déterminé par un capteur de couple qui détecte l’effort du cycliste transmis aux pédales.
Ci-dessous un schéma provenant de la marque Kalkhoff (visible sur cette page) et démontrant le principe de fonctionnement du moteur pédalier :
Ci dessous un Scott avec un moteur pédalier Bosch tiré de la page du site Scott :
Le moteur Bosch entraîne quand à lui directement le pédalier (détails sur le site de BOSCH). Cette solution intègre le moteur, la transmission, les capteurs et le contrôle électronique !
C’est une belle solution technologique et BOSCH équipe déjà une trentaine de marque de vélos, dont Scott, Cannondale, Merida etc…
Logiquement les moteurs pédaliers sont installés sur des vélos dont le cadre est dès le départ défini pour recevoir le bloc. Ils sont donc installés sur des vélos spécifiques et plutôt onéreux, dont l’ensemble des spécifications est tirée vers le haut. Pour un vélo Kalkhoff considérez que le ticket d’entrée est de l’ordre de 3000€.
Pour certains cela paraîtra en accord avec leurs mode de fonctionnement. Pour la personne qui est dans la démarche d’une première expérience, cela peut paraître bien trop élevé. Pour celui qui connaît déjà le vélo électrique et qui est capable d’intégrer lui-même les différents composants, un tel budget donne les moyens de construire un vélo « de rêve ».
La Chine aussi !
Les chinois sont toujours prompts à saisir des opportunités de marché. Depuis 2012 un fabriquant de moteurs pédaliers propose des kits peu onéreux : GNGElectric. Ce kit à connu plusieurs versions (au moins le constructeur est à l’écoute des retours utilisateurs) notamment parce que la courroie d’entrainement était rapidement détruite par les contraintes mécaniques.
Dans le cas de ce kit, l’avantage est de pouvoir conserver (une partie) de sa transmission originale, au moins la roue arrière ainsi que le système de vitesse.
Vélo de cycliste ?
Le moteur pédalier entraîne le pédalier ! De ce fait le moteur utilise la transmission du vélo (les vitesses) et l’assistance déterminée par le capteur permet au cycliste de pédaler à une vitesse constante, quel que soit le profil du trajet. Pour la personne qui désire faire du sport et dont la fréquence de pédalage correspond à la vitesse du moteur, c’est parfait.
D’autre part, la position du moteur permet un bel équilibre lorsque l’on sort de la route, pour attaquer les chemins de traverse.
Dés vélos plus chers que les autos !
Si vous avez entre 6000$ et 13000$, vous pouvez acheter les vélos proposés par Optibike.
Ci-dessous le R11 à 13900$, donné pour 53km/h pour 65 kilomètres.
Le moteur pédalier est parfois une pièce de joaillerie et les vélos les plus chers utilisent cette solution : dans l’autre cas le tarif exorbitant semblerait totalement injustifié pour des moteurs dont on connait les spécifications et le tarif.
Ci-dessous l’Audi « E-TRON » (pardon pour le nom) à moteur pédalier… Splendide, mais dont futur tarif est estimé à 20000$…
Les avantages du moteur pédalier
- belle pièce de mécanique, perfectionnement technique et sophistication de l’ensemble, cadre spécifique (hors kit GNG !) dédié au moteur
- utilisation de la transmission (des vitesses) intégrée au vélo, pédalage constant de l’utilisateur que que soit le profil du terrain
- moteur placé idéalement d’un point de vue centre de gravité pour du hors route
Les Inconvénients
- coût élevé du vélo
- moteur complexe installé sur cadre spécifique (on ne peut pas conserver son vélo que l’on va électrifier)
- « tuning » impossible (dans certain cas le moteur dispose d’un pignon spécifique que l’on peut changer et qui permet de tirer plus long)
- moteur et contrôleur intrinsèquement reliés, le changement pour un contrôleur plus puissant ou différent est quasi impossible
- mode « scooter électrique » impossible, c’est le capteur de couple qui déclenche le pédalage
- revente du moteur seul sur le marché de l’occasion impossible
- réparations par soi-même quasi impossible
- sur les système les moins onéreux, fiabilité perfectible : casse de chaîne ou courroie
Conclusion
- une solution onéreuse (mais efficace), destinée au cycliste occidental ayant les moyens
- une solution constructeur « tout en un » monolithique et fermée au passionné qui aime définir, concevoir et améliorer